Pierre-Gérard Langlois est un artiste peintre et lithographe né à Montauban (Tarn-et-Garonne) le , mort à Louviers (Eure) le . Il a signé une part de son œuvre du pseudonyme de G. Duroc.

Biographie

Après avoir, en 1955, suivi des études de chimie dans un lycée technique, Pierre-Gérard Langlois suit en 1956 les cours d'arts décoratifs de l'École des beaux-arts de Rouen. Il commence à peindre en 1957, mais s'orientant professionnellement vers le décor et le costume de scène, il travaille à partir de 1959 pour le Théâtre national populaire de Jean Vilar avant d'être décorateur chez Lanvin (jusqu'en 1962), puis chez Chanel (jusqu'en 1964). Ce sont ensuite les rencontres de Félix Valoussière (directeur du théâtre des Champs-Élysées) et de Élie-Léon Brami (directeur de la Galerie Vendôme) qui l'un et l'autre remarquent sa peinture et organisent ses premières expositions à Paris (voir expositions personnelles ci-dessous).

Les années 1970 sont marquées par de nombreuses expositions tant en province (Auch, Béziers, Val d'Isère, Quiberon, Rennes, Toulouse) qu'à Paris (en particulier à la Galerie de Paris qui accueille aussi Yves Brayer, Michel Ciry, André Brasilier et Camille Hilaire), en France d'outre-mer (Saint-Denis de la Réunion) et à l'étranger (Tunis, San Antonio du Texas). Elles voient sa peinture (huiles et acryliques) se définir comme un paysagisme semi-abstrait, avec de larges aplats superposés en un registre chromatique minimal (poussé dans les Marines jusqu'au camaïeu et à la monochromie) gris, blanc, beige et noir qui ne manque pas de suggérer l'œuvre de Nicolas de Stael. La diversité des couleurs revient toutefois à partir de 1976 (date de son voyage en Thaïlande et de sa série des Bonzes) avec, outre des natures mortes, ses thèmes des Masques de Venise, des Touaregs, des Villages marocains, des Musiciens, de New York et des Toits de Paris.

Ses recherches le conduiront vers un autre registre, toujours proche de l'abstraction, avec des compositions nettement plus colorées, aux effets de pétrifications et de marbrures antiques et généralement construites à partir du thème du Nu. Pour dissocier ces travaux, il choisira de leur donner une seconde signature, G. Duroc.

Pierre-Gérard Langlois n'avait que 54 ans lorsqu'il a été emporté par une longue et cruelle maladie. Dix-sept ans après sa disparition, les et , plus de quatre cents tableaux constituant son fonds d'atelier furent dispersés en deux ventes aux enchères organisées en l'Hôtel des ventes de la Seine à Rouen. Cet événement, outre qu'il reexplora ce qui est dit ci-dessus, mit au jour une facette ignorée de sa création, tue par Langlois de son vivant, avec la découverte de grands pastels totalement abstraits alliant la force du trait à la robustesse de la construction, énonçant une volonté de concilier l'abstraction lyrique et l'abstraction géométrique. Cette part secrète gardée par l'artiste pour lui seul jusqu'à la fin révéla que Pierre-Gérard Langlois, dans un destin inachevé, était parti sans avoir encore tout dit.

Expositions

Expositions personnelles

Expositions collectives

Cinéma

Pierre-Gérard Langlois était l'ami d'Etienne Périer qui a utilisé ses tableaux dans des décors d'intérieurs de ses films Un meurtre est un meurtre (1972) et La Main à couper (1974).

Réception critique

  • « Des paysages à la fois vigoureux et bien affirmés, vastes surfaces d'eaux bordées de bâtisses géométrisées sous le ciel gris bleu des pays de Loire ou de l'Île de Ré, compositions sereines d'une puissante sobriété. » - Gérald Schurr

Collections publiques

  • Musée de Louviers, New-York, 47e rue, huile sur toile, vers 1975.
  • Château-mairie de la Mothe, Mérinchal, lithographie (donation Jean Triolet).
  • Artothèque de l'espace Jacques-Prévert, Mers-les-Bains, Bonzes, lithographie.
  • Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, Paris, La Table du peintre, lithographie, vers 1980.

Collections privées

  • Pierre Mendès France.
  • Philippe Noiret.

Prix et distinctions

Références

Annexes

Bibliographie

  • Langlois d'hier et d'aujourd'hui, livre monographique collectif, Éditions Galerie Vendôme, Paris, 1989.
  • Françoise Woimant, Marie-Cécile Miessner et Anne Moeglin-Delcroix, De Bonnard à Baselitz, estampes et livres d'artistes, Bibliothèque nationale de France, 1992. Voir page 245.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999. Voir tome 8, page 250.
  • Philippe Tual, « Résurrection du peintre Pierre-Gérard Langlois », Paris Normandie, édition du .
  • Guillaume Cheroyan, commissaire-priseur à Rouen, « Pierre-Gérard Langlois (1940-1994) », La Gazette de l'Hôtel Drouot, vendredi .

Liens externes

  • Ressource relative aux beaux-arts :
    • Delarge
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Avis de décès LANGLOIS, Gérald La Corporation des thanatologues du

Pierre Gérard LANGLOIS Elegance Lithographie originale signée et